lundi 25 octobre 2010

La fin de l'ancien monde passera par tes yeux


Arrivant à la FAC par tes doigts dans les miens
Minaudant tes mitaines mignonnes en mutin
Me souvins-je une fois au revenir d'un rêve
Nous vîmes tout fermé pour des raisons de grève

Et nous deux enlacés me rappelait Chagall
En à contre-courant fuyant la longue débandade
D'anarchistes fous, d'allemands de carnaval
Qui chantaient en riant, loin de nos embrassades
Des refrains fêlés aux rimes camarades

Et le monde râlait dans son effondrement
Jusqu'à la passerelle où nous lisions Musset
Et le disque du jour au lointain rougeoyant
Allumait nos visages en les faisant dorer

Tu récitais Verlaine je lutinais tes yeux
Si doucement fumés d'azur gypse-anthracite
Que ta langue à la mienne et nos mains à nous deux
Achevèrent sur pied un final sans va-vite
Susurrant à nos corps des airs suramoureux

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